À la mémoire du colonel Arnaud Beltrame

« Assaut ! Assaut ! ». Tels sont les derniers mots prononcés par Arnaud Beltrame le vendredi 23 mars 2018, avant de perdre connaissance. Des mots qui permettent à ses collègues du GIGN d’intervenir et d’abattre le terroriste islamique. Des mots qui résonnent désormais en nous comme un appel au sursaut collectif, au réveil national, à l’action publique et privée. A partir d’une question qui prend forme : comment peut-on arriver à un tel don de soi ?

Arnaud Beltrame était tout ce que la bienpensance et le politiquement correct médiatique se plaisent à dénigrer au quotidien. Tout ce que l’on nous force à voir comme « démodé », « passéiste », « ringard » ou « nauséabond ». Arnaud Beltrame incarnait des principes qui donnent du sens à l’existence humaine et dont on cherche aujourd’hui quelque compensation dans des fictions déconnectées du réel. « Il a remis un peu d’humanité dans un monde fracturé et individualiste » témoigne son frère Damien Beltrame sur Europe 1 en janvier 2019.

Arnaud Beltrame, c’est l’Armée. Comme son père, son grand-père et son arrière-grand-père avant lui, il s’est engagé au service de la France. Après des débuts au 8e régiment d’artillerie de Commercy en tant qu’officier de réserve en 1996, il tente et réussit trois ans plus tard le concours d’entrée de l’Ecole militaire interarmes (EMIA) de Saint-Cyr Coëtquidan. Une institution dont la devise est « le travail pour loi, l’honneur pour guide ».

Mais pour certains médias, le nom « Saint-Cyr » est un symbole traditionnel, donc à dénigrer autant que possible. Ainsi les militants de gauche de Libération publient la veille des attentats de Trèbes et Carcassonne un dossier à charge contre le lycée militaire de Saint-Cyr-l’École, faisant l’amalgame – par volonté ou ignorance – entre l’école des officiers de Coëtquidan et le lycée militaire. Comme pour tenter de faire oublier l’étendue des scandales sexuels au sein des organisations étudiantes et de jeunesse de gauche, polémique qui éclatait tout juste à l’époque. En vain. Dès le lendemain, l’Histoire les remettait une fois de plus à leur place.

Arnaud Beltrame, c’est l’Église. Si devenir soldat est une vocation familiale, sa conversion au catholicisme est quant à elle profondément personnelle, à partir de 2006, à la faveur d’un pèlerinage à Lourdes. Simplement baptisé lorsqu’il était enfant, il reçoit en 2009 la première communion et la confirmation. « Il manifestait ses convictions devant tous, sans ostentation » se souvient le curé d’Avranches Marie-Bernard Seigneur, qui évoque un chrétien régulièrement présent à la messe et venant se recueillir à l’église en journée.

En 2015, c’est suite à un autre pèlerinage, à Sainte-Anne d’Auray « qu’il demande à la Vierge Marie de rencontrer la femme de sa vie » selon le père Jean-Baptiste, chanoine de Lagrasse, qui l’accompagne alors. Il fait peu de temps après la connaissance de sa future femme, Marielle. Une foi et un destin relaté par Damien Beltrame dans son ouvrage Au nom du frère et qui l’ont mené à faire face avec courage, en héros, au terroriste islamique de Trèbes.

Arnaud Beltrame, c’est la famille. « Arnaud était un mari très attentionné comme toute femme rêverait d’en avoir. Il n’avait de cesse de s’améliorer, d’être le meilleur époux possible et de me rendre heureuse » confie Marielle Beltrame, avec laquelle il formait un « couple-chrétien » marié civilement depuis 2016. Leur union devait être célébrée religieusement le 9 juin suivant. Digne devant la mort héroïque de son époux, elle précise encore que l’on ne peut comprendre son geste « si on le sépare de sa foi personnelle ».

C’est en famille aussi qu’ils venaient d’effectuer un dernier pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, avec le père d’Arnaud Beltrame enterré le 16 mars de la même année. « Je crois que seule une foi chrétienne animée par la charité pouvait lui demander ce sacrifice surhumain » rappelle encore le père Jean-Baptiste, présent jusque dans les derniers instants de vie du gendarme à l’hôpital de Carcassonne. Autant d’éléments peu mis en avant par les médias politiquement corrects, trop occupés à chercher des formulations pour ne pas dire qu’il a été égorgé par un islamiste.

Arnaud Beltrame, c’est la terre. Outre ses nombreux pèlerinages chrétiens et ses retraites à l’abbaye de Timadeuc, l’homme, toujours avide de découvertes, a fait à pied le tour de sa Bretagne natale. Fort d’une vie saine et d’une condition physique excellente, il marchait à la rencontre des églises de sa région. « Quand je marche, je réfléchis » affirmait-il à ses proches. C’est aussi cet attachement au terroir, « aux racines chrétiennes » de la France comme il disait, qui le conduira à être présent à Trèbes ce vendredi 23 mars 2018.

Les habitants des campagnes, habitués à entendre parler des attentats islamiques à la télévision, ne s’imaginaient pas que le danger pouvait les atteindre jusque chez eux, dans un supermarché local. Même la mère d’Arnaud Beltrame, Nicole, ne s’y attendait pas. « Je redoutais davantage quand il n’était pas sur le sol français. Et pourtant, c’est à Carcassonne que ça s’est passé ». Son fils lui, savait. « Sa vocation première, c’était d’être le bouclier de la nation. C’était le gendarme, le militaire dans son sens le plus noble » déclarait son frère Damien. « Il disait ‘ma vie c’est la patrie d’abord’ » précisait encore sa mère. « Il voulait toujours monter plus haut, plus haut, encore faire des études, connaître. »

« Ma vie, c’est la patrie d’abord »

Arnaud Beltrame, c’est l’excellence. Après avoir débuté comme simple officier de réserve il y a 22 ans, il a gravi les échelons professionnels par son seul mérite et sa force de travail. « Dans les promotions, on est nombreux, mais on regarde toujours les leaders. Arnaud était de ceux-là. C’était le premier. Il portait notre drapeau. Haut et fier » se souvient Bruno Dumonteil, l’un de ses camarades à l’école militaire. C’est alors qu’il se révèle comme un meneur d’hommes, « un militaire qui se bat jusqu’au bout et n’abandonne jamais » selon ses supérieurs.

Major de promotion, Arnaud Beltrame s’illustre à l’étranger, en Irak en 2005, d’où il exfiltre une ressortissante française travaillant dans l’humanitaire et menacée d’enlèvement par un groupe terroriste. La mission à haut risque lui vaudra d’obtenir la croix de la valeur militaire en 2007. Revenu en France, il continue de gravir les échelons, jusque dans les ministères. Mais sa véritable ambition est d’être sur le terrain, au plus près de ses compatriotes, afin de les défendre et de les protéger. C’est ainsi qu’il intègre le groupement de gendarmerie départemental de l’Aude en 2017. Son dernier poste.

Faire connaître la vie exemplaire d’Arnaud Beltrame est plus qu’un « devoir de mémoire ». Cela permet de mettre en avant l’indécence de l’époque. Dix jours à peine après sa mort, des « étudiants » de gauche n’hésitent pas à écrire sur les murs de l’université Paris 8 « un bon flic est un flic mort ». Une provocation haineuse de militants. Contrairement à la leur, hors-sol, la vie d’Arnaud Beltrame était profondément ancrée dans la terre de son peuple et de ses ancêtres. Son dévouement à la nation était empli des pas de ceux qui l’avaient précédés. « Ce n’est pas un héros par hasard » résume Nicole, sa mère.

En plus des militants de gauche anti-patriotes, l’acte d’Arnaud Beltrame s’oppose frontalement à l’islamisme qui se répand dans notre pays. À Marseille, le sénateur du Rassemblement National, Stéphane Ravier, annonce fin 2018 qu’une place n’a pas pu être nommée « Arnaud Beltrame » dans le XVe arrondissement de la cité phocéenne. La raison : les élus socialistes et communistes « de Samia Ghali ont fait savoir que la population a changé et que si l’on donnait le nom d’Arnaud Beltrame à cette place, la population prendrait cela comme une provocation »… Une révélation choquante, que Stéphane Ravier confirme devant le Conseil municipal de Marseille le 8 octobre 2018 : « Toujours compter sur la gauche pour trahir, pour se coucher, pour pratiquer l’aplaventrisme […]  Vous en répondrez devant l’Histoire ».

Pendant ce temps, dans le reste de la France, près de 150 communes ont décidé de rendre hommage à Arnaud Beltrame en baptisant une rue, un square ou un établissement public à son nom. « Cet hommage, c’était une évidence pour nous » affirme le maire de Vannes, David Robo. « Ça permet d’inscrire son nom dans la durée. Les générations futures pourront poser la question : ‘’Mais c’est qui, ce Arnaud Beltrame ? Pourquoi la rue porte-t-elle son nom ?’’ » continue Cédric Beltrame, son frère.

Voilà la raison pour laquelle certains se taisent sur le parcours d’Arnaud Beltrame ou rechignent à sa célébration. Arnaud Beltrame rappelle à chacun ce qu’est la France, sa culture, ses traditions chrétiennes à une époque où l’on tente d’en changer la nature. Nombre de politiques et de médias politiquement corrects utilisent le relativisme historique pour défendre l’immigration massive. Ainsi Emmanuel Macron qui durant sa campagne présidentielle en 2017 n’hésite pas à dire : « Il n’y a pas une culture française » ou encore « L’art français, je ne l’ai jamais vu. »

Arnaud Beltrame, lui, l’a vu. Il connaissait la richesse de notre patrimoine et la nécessité de le défendre. Il admirait « les valeurs que porte la chevalerie, le sens du service » rappelle encore l’un de ses camarades à l’école militaire. À Trèbes, le 23 mars 2018, il se retrouve en face d’un terroriste islamique qui a déjà tué trois personnes et menace de faire sauter les engins explosifs qu’il a disséminés un peu partout dans le supermarché. Entre eux deux, s’étend toute l’étendue du genre humain. Pourtant, les médias politiquement corrects continueront de diaboliser dès que possible ce qui a constitué la vie d’Arnaud Beltrame et fermeront à nouveau les yeux sur l’idéologie qui a construit celle du terroriste qui lui fait face.

En s’élançant contre l’ennemi malgré le danger, Arnaud Beltrame fait appel à chacun de nous, afin d’ouvrir les yeux devant la gravité de la situation. Afin de cesser le relativisme sur l’islamisation et les fausses comparaisons avec notre civilisation. C’est par la perte de nos racines et d’hommes tels qu’Arnaud Beltrame pour les incarner que notre pays périclite. Dans un dernier sursaut, le couteau sous la gorge, Arnaud Beltrame a transmis le message aux générations présentes et futures : « Assaut ! Assaut ! ».

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