S’interroger sur l’incendie de Notre-Dame fait-il de vous un complotiste ?

Les faits

Suède, 24 décembre 2015 : une mosquée brûle. La piste criminelle est suivie par les autorités. Au lendemain des faits, la presse française titre : « Un engin incendiaire jeté dans une mosquée, cinq blessés » (RTL, Le Parisien), avant de multiplier les papiers sur « la vague d’islamophobie » qui frapperait la Suède (JDD, Le Figaro, France 24). Deux semaines plus tard, on apprend que l’incendie de la mosquée est en vérité accidentel, causé par un feu de friteuse.

Paris, 15 avril 2019 : Notre-Dame brûle. La piste accidentelle est suivie par le parquet de Paris, pour « destruction involontaire par incendie ». Il est 23 heures, la cathédrale est toujours en flammes et l’enquête commence à peine. Mais les médias politiquement corrects n’envisagent même plus d’alternative à l’accident. Désormais, tout propos évoquant un possible acte criminel sera traité comme « complotiste ».

Après le choc des images, pourtant, il serait plus que naturel de se poser des questions. Voir brûler Notre-Dame, symbole religieux et civilisationnel majeur, n’est pas anodin. L’analyse des faits se situe toujours dans un contexte : l’incendie a eu lieu le lundi 15 avril soit au début de la Semaine sainte pour les chrétiens, dernière partie du carême avant Pâques. Ce contexte, c’est aussi, en France, un nombre d’attaques croissant contre les édifices religieux chrétiens ces dernières années. En 2018, 1063 dégradations de lieux chrétiens ont été recensées dans notre pays, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Près de trois profanations en moyenne par jour. Dans un silence médiatique quasi général.

Entre le 28 janvier et le 10 février 2019, pas moins de neuf églises sont dégradées en France. La diffusion d’images sur les réseaux sociaux commence à alerter l’opinion publique. Mais les journalistes politiquement corrects, si prompts à dénoncer une prétendue « islamophobie », se gardent bien de généralités concernant les actes anti-chrétiens, pourtant infiniment plus nombreux (1063 contre 100 actes anti-musulmans en 2018). À Strasbourg, l’église Saint-Louis est vandalisée le 11 mars 2019 : extincteurs vidés sur les bancs et les murs, cierge pascal et statue de Saint-Joseph renversés, vasque jetée dans le confessionnal… Verdict d’une journaliste de France 3 : « Sans doute une grosse bêtise » d’adolescents.

Au mieux, ces attaques contre les églises sont traitées dans la case « faits divers », ce qui permet l’économie d’une analyse quant à leur motif. C’est ce même réflexe qui est à l’oeuvre après l’incendie de Notre-Dame : se réfugier derrière le parquet de Paris pour ne pas avoir à penser la gravité de la situation. Le 5 mars 2019, un clandestin pakistanais, en France depuis deux mois, vandalise la basilique Saint-Denis, nécropole des Rois. Le 17 mars 2019, l’église Saint-Sulpice, l’une des plus importantes de Paris, est victime d’un incendie criminel. Le 8 avril 2019, Vanity Fair publie une enquête sur Inès Madani, « l’apprentie djihadiste qui voulait faire sauter Notre-Dame » en 2016. Une semaine plus tard, Notre-Dame est en flammes… Et la moindre interrogation sur cet incendie devient pourtant scandaleuse aux yeux du politiquement correct.

Le choix des mots médiatiques

Depuis le 15 avril, le mot « complotiste » est utilisé à tout-va, notamment contre les opposants politiques au pouvoir macronien, osant émettre un doute. Tête de liste En Marche aux élections européennes de mai prochain, Nathalie Loiseau incarne à merveille cet aveuglement médiatique tournant à l’agressivité devant des questions dérangeantes. Après avoir relativisé le développement du voile islamique en France, en le comparant de manière absurde à celui porté par mère Teresa, Loiseau s’insurge quand Éric Zemmour lui narre les centaines de réactions joyeuses de musulmans pendant l’incendie de Notre-Dame, « qui chantent les gloires d’allah ». La candidate de Macron veut « engueuler » Zemmour pour ses propos. Ce dernier a pourtant entièrement raison : https://damocles.co/desintox/musulmans-incendie-notre-dame/.

Le mépris de Loiseau tourne à la menace physique contre Nicolas Dupont-Aignan, qui mériterait « deux claques » selon elle. Motif : ce dernier veut « l’explication. Il faut savoir si c’est un accident ou si c’est un attentat ». Pour éviter toute remise en question, Loiseau invoque « l’union nationale » qu’il ne faudrait pas rompre. Le procédé, habituel, est déjà employé lors des attentats islamiques. Après celui de Cherif Chekatt à Strasbourg, le 14 décembre 2018, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, assure n’avoir aucune preuve formelle « de son allégeance à l’État islamique, selon des sources proches de l’enquête ». Il faut attendre le 11 janvier 2019, quand le regard des citoyens est tourné vers autre chose, pour apprendre que le djihadiste avait prémédité son geste depuis plusieurs semaines et enregistré une vidéo d’allégeance à « Daesh »…

Entre les deux dates, de la dénégation au réel, l’ « union nationale » sert de prétexte afin de réduire au silence les opposants politiques. Les auteurs d’attentats islamiques sont rapidement laissés de côté, tandis qu’une véritable chasse médiatique est lancée contre ceux qui voudraient tirer les leçons du passé. Dans la même logique, après l’incendie de Notre-Dame, Le Parisien liste les avis divergents en un article nommé « Et encore une fois, des complotistes s’égarent ». Comme si le simple fait d’exprimer un doute faisait sortir du « troupeau », alors qu’aucune certitude sur les faits n’a été établie. Comme si la croyance aveugle en un « accident » était la seule alternative d’esprits en détresse devant le réel. Ce réel chaque jour un peu plus contraire à l’idéologie.

L’obsession politiquement correcte finit par tourner au ridicule. Le soir de l’incendie, le site de revue de presse Fdesouche reprend une information de David Pujadas sur LCI, évoquant « au moins deux foyers » de flammes au sein de la cathédrale. Immédiatement, un journaliste politiquement correct comme Adrien Sénécat (@AdrienSnk), des « décodeurs » du journal Le Monde, se jette dessus pour tenter de hurler à la fausse information. Mais l’extrait existe bel et bien. Plutôt que de reconnaître avoir eu tort, le responsable des « décodeurs », Samuel Laurent (@samuellaurent), s’acharne alors sur « l’interprétation » de cette information, qui pourrait faire penser selon lui à une « intox ». Un véritable naufrage de mauvaise foi…

Sans honte, Samuel Laurent prétend sur France 5 que Fdesouche aurait « supprimé son tweet » originel – comme le ferait quelqu’un avouant son erreur. Ce qui est faux. Puis il prétend que l’homme politique Jean Messiha, ayant repris l’information, serait « député européen » – remarque peu innocente à quelques semaines des élections européennes. Ce qui est tout aussi faux… Au lieu de faire leur travail d’enquête et de chercher des réponses au drame, les journalistes politiquement corrects semblent consacrer toute leur énergie à diaboliser ceux qui se posent des questions. Jusqu’à créer de véritables « Fake News ». Pourtant, les questions sont là. René Dosne, un pompier retraité chargé des « dessins opérationnels », a lui-même représenté un « foyer secondaire » dans la cathédrale afin d’aider l’état-major dans son combat contre les flammes. Et dès le lendemain de l’incendie, des professionnels en charge de Notre-Dame s’interrogent ouvertement sur les raisons de l’incendie.

Ce que certains médias oublient un peu vite

Architecte en chef de la cathédrale entre 2000 et 2013, Benjamin Mouton connaît comme sa poche l’édifice chrétien. Interrogé sur LCI, il répète à plusieurs reprises être « stupéfait » et remet en question une à une les possibles raisons « accidentelles » invoquées. « Dans les années 2010, on a remis à plat toute l’installation électrique de Notre-Dame. Donc il n’y a pas de possibilité de court-circuit. On a remis à plat, même en allant très loin, toute la protection incendie de la cathédrale […] Vous avez deux hommes qui sont là en permanence, jour et nuit, pour aller voir dès qu’il y a une alerte. Et on a un encadrement normatif considérable, qu’on ne voit nulle part ailleurs ».

Interrogé alors sur la conclusion à en tirer, Benjamin Mouton pèse un à un ses mots : « Je ne vois pas d’hypothèse que je puisse dire ». Cette prudence devant les caméras se retrouve chez Julien Le Bras, chef d’entreprise responsable de la rénovation de la flèche de Notre-Dame. Les théories accidentelles invoquées jusqu’alors ne semblent pas le convaincre : « Il n’y avait aucun travaux par points chauds, ni aucun travaux électriques sur Notre-Dame ce jour-là. On était en montage d’échafaudages […] Nos outils se résumaient à un marteau et une clé de 22 ». Avant d’ajouter : « J’entends parler d’ascenseur, de soudure… L’ascenseur est distant de 7 à 8 mètres de la cathédrale […] L’alimentation électrique était coupée et les clés rendues à la conciergerie ».

Le plus grand doute, pour Benjamin Mouton comme pour Julien Le Bras, concerne la vitesse à laquelle la cathédrale a brûlé. Si un néophyte pourrait croire que le bois s’enflamme forcément à toute vitesse, en vérité « du chêne qui a 800 ans, c’est très dur » explique l’architecte en chef, avant d’ajouter clairement « Il faut mettre beaucoup de petits bois pour le faire brûler ». « On est sur des charpentes en chêne de section considérable. Il faut une vraie source de chaleur pour réussir » à les enflammer selon Le Bras, qui conclut : « C’est le sujet qui pousse à s’interroger sur la source de ce drame ».

Quand on les interroge, les connaisseurs de la cathédrale Notre-Dame abondent dans le même sens : « Le bois des charpentes était dur comme de la pierre, vieux de plusieurs siècles […] Je n’arrive pas à m’expliquer comment des morceaux de 60 cm de large ont brûlé aussi vite » confie avec tristesse l’artisan Didier Dupuy, qui a fixé à l’aide de son fils Anthony Dupuy un paratonnerre sur la flèche de Notre-Dame en 2013. Ce dernier ne dit pas autre chose dans Le Parisien : « Les sections de chêne sont énormes et il faut vraiment une source d’énergie hors norme pour les embraser […] C’est vraiment surprenant ».

Au-delà des spécialistes de la cathédrale, de nombreux Français cherchent à comprendre l’incendie et font des expériences pour essayer de reproduire l’allumage d’une poutre. Des vidéos sont diffusées sur les réseaux sociaux où l’on peut voir des poutres en chêne, pourtant abîmées par les ans, ne pas s’enflammer. S’il est impossible de reproduire à l’identique ce qu’il s’est passé à Notre-Dame, qui contenait près de 1300 chênes, ces expériences finissent de révéler l’attachement des Français à la cathédrale et leur besoin d’obtenir des explications.

Ce que l’on peut en penser

Tous ces témoignages vont à contre-courant de la communication officielle des autorités sur l’incendie de la cathédrale. Quatre jours après les faits, deux architectes des monuments historiques révèlent qu’il leur est désormais « interdit de répondre aux interviews sur Notre-Dame » selon Antoine Pasquier, rédacteur en chef du magazine Famille Chrétienne. Le « Check News » de Libération tient à préciser qu’il ne s’agit pas d’une « interdiction formelle » mais que « les demandes d’interview et les éléments de réponses envisagés » doivent être rapportés au cabinet du ministère de la Culture…

Cette liberté d’expression sous contrôle, même de la part de fonctionnaires d’État, pourrait émouvoir des journalistes avides d’informer les citoyens. Mais aucun média politiquement correct ne rédige le moindre papier afin de s’en plaindre. Pourquoi ? Parce que cette situation va dans le sens de leur idéologie. Parce que la thèse de l’accident est confortable. Évoquer la simple possibilité d’un acte criminel contre ce symbole qu’est Notre-Dame obligerait à réfléchir sur la multiplication d’actes anti-chrétiens dans notre pays. Ce qui imposerait d’envisager les Chrétiens comme de véritables victimes, plutôt que de victimiser d’office et de manière exclusive les minorités, notamment musulmanes. Une telle révolution intellectuelle conduirait à avouer avoir fait fausse route sur le plan politique depuis des années…

Personne ne sait ce qu’il s’est passé à Notre-Dame. L’enquête commence à peine. Peut-être dira-t-elle qu’il s’agit d’un accident. Le véritable problème aujourd’hui est le refus de penser l’alternative. Considérer comme « complotiste » celui qui cherche à analyser les séries d’attaques contre les édifices chrétiens en France. Ce n’est pas un hasard si même des non-croyants ont été émus aux larmes par cet incendie. Il touche au plus profond de nous-mêmes, à notre identité à travers les siècles. Quand le culte de l’immédiateté impose la version de l’ « accident » sur la base d’un communiqué préliminaire, de nombreux Français sont imprégnés de temps long et des symboliques en jeu dans ce drame. Ils savent que les islamistes s’en réjouissent et y voient la chute de notre civilisation. Ils considèrent que la neutralité et la recherche de la vérité ne passent pas par l’imposition d’une vérité toute faite sans éléments probants, et que cela implique de creuser un minimum le sujet.

Nous assistons depuis l’incendie de Notre-Dame à une grave inversion intellectuelle, où celui qui cherche des réponses est accusé de ne pas avoir une pensée à l’arrêt. Cela reflète l’état du journalisme dans notre pays. Ce sont les citoyens qui doivent se mobiliser sur les réseaux sociaux tant ils constatent, effarés, le refus de penser qui anime la plupart des médias politiquement corrects. Ceux-ci semblent bien davantage concentrés sur le combat politique. Si des spécialistes sont autorisés au compte-goutte à douter de l’accident sur les plateaux télés, les opposants politiques sont quant à eux diabolisés à la moindre interrogation. Ce parti-pris politicien finit de décrédibiliser ces médias aux yeux du grand public : non seulement ils se font ainsi serviteurs du pouvoir en place, mais en plus le public perd confiance dans les informations diffusées.

Depuis de nombreuses années, l’image des médias politiquement corrects chute avec les gouvernements dont ils ont défendu la parole officielle. Le 23 janvier 2019, un sondage Cevipof révèle que seuls 23% des Français font confiance aux médias. Une semaine plus tard, le baromètre annuel La Croix confirme la tendance : la confiance dans les médias est au plus bas depuis 32 ans. La chasse aux prétendus « complotistes » après l’incendie de Notre-Dame ne fait qu’accroître cette rupture. À mesure qu’ils deviennent davantage minoritaires au sein de la population, les journalistes politiquement corrects sont même persuadés de résister à un obscurantisme de masse.

Ainsi Samuel Laurent, des « Décodeurs » du Monde, qui exprime toute son arrogance en comparant ceux qui doutent de l’accident de Notre-Dame à ceux qui pensent que « la terre est plate ». « Après tout, si je pense que c’est un laser dirigé par des nazis de la face cachée de la lune qui a mis le feu à Notre-Dame, c’est mon droit de le dire, non ? ». Une ironie du désespoir, à contre-courant du réel, dont la portée se réduit jour après jour au sein de la population. Sur cette défiance-là, Samuel Laurent et les autres journalistes politiquement corrects ne pourront jamais plaider « l’accident ».

Pour aller plus loin

La pétition pour défendre notre civilisation après l’incendie de Notre-Dame https://damocles.co/Notre-Dame-incendie-civilisation/

Notre Damoclès Désintox sur les musulmans qui se réjouissent l’incendie de Notre-Dame : https://damocles.co/desintox/musulmans-incendie-notre-dame/.

Notre Damoclès Désintox sur les cadres de l’UNEF qui se moquent de l’incendie de Notre-Dame : https://damocles.co/desintox/unef-notre-dame-incendie/.

Notre Damoclès Désintox sur les djihadistes qui célèbrent l’incendie de Notre-Dame : https://damocles.co/desintox/djihadistes-notre-dame/.

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