Qui est vraiment Nathalie Loiseau, tête de liste En Marche aux Européennes ?

1) Une véritable opportuniste, de Juppé à Macron

0,17%. C’est le score de Nathalie Loiseau la seule fois où elle s’est présentée devant les électeurs au cours de sa vie. En 1989, lors des élections européennes, elle figure sur la liste pro-UE de Franck Biancheri, nommée « Initiative pour une Démocratie Européenne ». Arrivée dernière des élections, Loiseau se concentre dès lors sur son parcours de diplomate, loin des aléas démocratiques et des votes du peuple. En 1993, elle entame ainsi son ascension au cabinet d’Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères.

Se qualifiant de « rocardienne » durant sa jeunesse, selon Libération, Loiseau s’affiche « juppéiste » quand celui-ci la nomme à la tête de l’administration du Quai d’Orsay en 2011. Après la défaite de Juppé à la primaire de la droite en 2016, Nathalie Loiseau rejoint Emmanuel Macron et prend sa carte au parti La République En Marche (LREM). Elle est récompensée en intégrant le gouvernement d’Édouard Philippe, en tant que ministre chargée des Affaires européennes. De Juppé à Macron, d’un cercle de pouvoir à un autre, le parcours de Nathalie Loiseau n’est pas sans rappeler celui d’Aurore Bergé, député et porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale.

Cette valse politique se retrouve dans le discours de Nathalie Loiseau, d’une ambiguïté permanente. Côté pile, elle se définit comme catholique pratiquante et n’hésite pas à citer sainte Thérèse de Lisieux en ouverture de son livre Choisissez tout. Côté face, elle est favorable au mariage homosexuel, à la procréation médicale assistée (PMA) et à une gestation pour autrui (GPA) « éthique ». Interrogé par Libération sur Nathalie Loiseau en 2012, un diplomate résume admirablement son cas : « Tout son discours est de gauche. Mais sa carrière est à droite. C’est très bizarre. »

Officiellement « sans étiquette » politique sous les gouvernements de droite, Loiseau se révèle depuis l’élection de Macron. Celle qui prétendait au journal Le Monde avoir « des convictions de centre droit » va désormais mener la liste LREM aux Européennes aux côtés de Pascal Canfin, ministre délégué au Développement sous… François Hollande. Canfin, l’écologiste qui affirmait encore en novembre 2018 : « Je ne souhaite pas être sur la liste En marche aux européennes car je veux garder ma liberté ». L’on n’oserait croire que la perspective d’un mandat européen ait pu l’y faire renoncer… De fait, le binôme Loiseau-Canfin finit de dessiner ce à quoi ressemble le fameux « en même temps » d’Emmanuel Macron : l’héritage de Juppé et de Hollande réunis.

2) Du « féminisme » à la promotion du voile islamique

Nathalie Loiseau est présentée dans les médias politiquement corrects comme une femme ayant porté « le combat pour davantage d’égalité entre les sexes » (L’Internaute). Mais les faits mis en avant se retournent vite contre elle. En 1983, à 19 ans, Loiseau sort de Sciences Po et travaille quelques mois dans la mode. Trente ans plus tard, elle y voit une hiérarchie « intangible et implicite » entre les hommes et les femmes. « Aux mannequins, on ne demande que leur corps. Aux couturières, aux brodeuses, que leurs bras ». Comme si cela était une spécificité féminine, voire de ce milieu et que l’on ne demandait pas « que leurs bras » aux hommes ouvriers ou dans les champs…

Le « féminisme » revendiqué devient très vite un moyen de faire taire toute critique. Au quai d’Orsay, quand un homme ose s’interroger sur la candidature d’une femme au poste d’ambassadeur en Chine, se demandant si elle a « les épaules », Loiseau le reprend de volée.  Nommée à la tête de l’ENA en 2012, elle devient alors la deuxième femme de l’histoire à prendre la tête de l’école nationale de l’administration. Une promotion dans un univers où elle n’a aucune référence, mettant justement à bas toute sa rhétorique victimaire. Mais Nathalie Loiseau n’en démord pas. Interrogée par Libération sur sa connaissance de l’ENA, où elle n’a pas été élève, elle répond sèchement : « Quand on dirige l’Opéra, on ne vous demande pas de chanter. »

La victimisation des femmes, soi-disant prisonnières d’un ordre ancestral masculin en France, entraîne surtout Nathalie Loiseau à la catastrophe intellectuelle concernant l’islam. Comme d’autres s’inventent des djihadistes « repentis », Loiseau projette son désir occidental de liberté sur la femme musulmane et devient incapable de comprendre son altérité, ses propres enjeux religieux et civilisationnels. En 2014, après avoir affirmé ne pas bien comprendre « d’où sort » le voile islamique, elle le compare à celui porté par mère Teresa ou soeur Emmanuelle. « Avons-nous tant de leçons à donner, nous qui couvrions la tête des femmes dans les églises il n’y a pas si longtemps ? » Des propos qu’elle « assume totalement » quatre ans plus tard.

Entre temps, l’ignorance et la confusion historiques se sont propagées à d’autres soutiens de Macron. En 2015, Alain Juppé s’exprime en faveur des mères musulmanes voilées lors des sorties scolaires, évoquant « le fichu de sa mère » à la messe. En 2018, l’actuel ministre de l’Intérieur Christophe Castaner affirme qu’ « il y a quelques années, toutes les femmes catholiques portaient un voile ». Le relativisme le plus absurde est déployé afin de fermer les yeux sur l’expansion de l’islam dans l’espace public. Les Français, eux, sont de plus en plus à se mobiliser contre l’islamisation de leur pays : https://damocles.co/non-islamisation-france/.

Car le voile islamique, importé en France par l’immigration massive, répond aux spécificités de cette religion. L’islam ne reconnaît pas la différence occidentale entre espaces publics et privés. Quand nos ancêtres portaient un « voile », c’était soit sur un lieu de culte, soit parce qu’elles faisaient parties du clergé chrétien. Et cela correspondait à une tradition culturelle sur notre sol. Rien de tout cela chez les musulmanes aujourd’hui. Le voile islamique est un marqueur communautaire, qui permet de s’afficher au quotidien, de se reconnaître ou de s’éviter selon ses croyances religieuses. Également à l’opposé de la conception actuelle de la nation et de la laïcité en France. Dans cette optique, la « liberté » revendiquée de se voiler n’est qu’un instrument temporaire favorisant l’expansion de l’islam.

3) Une technocrate qui divise dans son propre camp

Loin de ce constat, Nathalie Loiseau fixe depuis plusieurs mois son attention sur Marine Le Pen, dont le parti Rassemblement national est considéré comme le principal adversaire d’En Marche pour les élections européennes. En février 2019, sur CNews, elle affirme qu’ « il y a un mensonge par jour avec Marine Le Pen ». Un mois plus tard, en meeting, Loiseau laisse entendre qu’elle a été à l’origine, avec d’autres étudiants, d’Erasmus, le programme d’échange des étudiants de l’Union européenne. « Tout a commencé́ avec quelques amis. Nous étions étudiants, nous étions impatients. Nous voulions que les étudiants d’Europe voyagent […] Notre rêve a pris corps et il s’est appelé Erasmus. »

Pourtant, comme Ouest-France le précise, cette prétention est fausse. Dès les années 1970, sont mis en place des « joint study programs », réseaux transnationaux entre universités. En 1983, le Conseil des ministres de l’Éducation définit les principes d’un partenariat entre universités d’accueil et celles d’origine. Le financement est effectif en 1987, à l’occasion des célébrations du trentième anniversaire du Traité de Rome. Domenico Lenarduzzi, membre de la Commission européenne, est largement reconnu comme inspirateur du programme Erasmus. Pas Nathalie Loiseau. Du meeting au débat télévisé, les assertions trompeuses ou mensongères finissent par être démasquées, comme lorsque Loiseau prétend qu’En Marche n’a actuellement aucun député européen.

La déclaration de candidature de Nathalie Loiseau à la tête de LREM pour les élections européennes est probablement la plus révélatrice de sa personnalité et de ceux qui l’ont soutenue. Après avoir répété pendant des semaines qu’elle n’était « pas candidate », Loiseau prétend « changer d’avis » le 14 mars 2019, à la fin d’un débat contre Marine Le Pen sur France 2. Les déclarations de Le Pen servent de prétexte à son engagement. Comme pour tenter de susciter la même réaction du public et des électeurs, dans un désir mimétique.

Mais la pièce de théâtre dure depuis trop longtemps. Le disque est rayé. Les Français ont pris conscience au fil des élections de la manipulation médiatico-politique qu’ils subissent. L’artifice de communication de Nathalie Loiseau tombe à l’eau. Marine Le Pen rit à gorge déployée, moquant une annonce téléguidée. Dans le camp de Macron, l’on tente de se raccrocher aux branches. « C‘est quelqu’un de très bon hors caméra, mais devant les objectifs, elle est bloquée » tente un député En Marche au sujet de Nathalie Loiseau à la radio RFI. De son côté, L’Obs rapporte que la tête de liste aux Européennes reçoit désormais un « coaching de son équipe de communication pour apparaître plus incisive face aux téléspectateurs ». Des séances et des séances de communication, pour tenter de faire passer Nathalie Loiseau comme candidate idéale… Reste à savoir si les Français en seront dupes.


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